Les femmes déclarent souffrir de dépression à des taux beaucoup plus élevés que les hommes. Cette disparité entre les sexes peut s'expliquer par un certain nombre de facteurs biologiques et hormonaux propres aux femmes. Certains types de dépression hormonale sont propres aux femmes, nous parlons alors de la période post natale et celle tant redoutée de la préménopause et ménopause. Pour les hommes c'est la période de l'andropause. Les hormones sont des messagers créés naturellement par notre corps, qui peuvent avoir une puissante influence sur le cerveau et la sensation de bien-être.
Parmi les centaines d'hormones produites par notre corps, en voici certaines qui sont connues pour entraîner des symptômes de troubles dépressifs lorsqu'ils sont déséquilibrés.
Le taux d'œstrogènes
L'œstrogène influence également la production des neurotransmetteurs sérotonine et dopamine. Trop ou pas assez d'œstrogènes peut modifier les niveaux de neurotransmetteurs et conduire à des sentiments de dépression. Tout comme les femmes souffrant d’endométriose, qui réagissent au taux de flux d’œstrogènes et peuvent avoir un impact possible avec les hormones thyroïdiennes.
Certains types de dépression hormonale sont propres aux femmes, nous parlons alors de la période post natale et celle tant redoutée de la préménopause et ménopause.
La dépression post natale /postpartum
De nombreuses nouvelles mamans font l'expérience du « baby blues », un terme utilisé pour décrire de légers changements d'humeur et des sentiments d'inquiétude, de tristesse et d'épuisement que beaucoup de femmes éprouvent parfois au cours des deux premières semaines après avoir eu un bébé. Ces sentiments durent généralement quelques semaines puis disparaissent. Si ces derniers persistent, il est suggéré de consulter un médecin qui pourra vous aider, car il existe également la dépression postpartum qui elle est plus grave et dure plus longtemps que le « baby blues ».
La préménopause... Ou phase de transition
La préménopause (la transition vers la ménopause) est une phase normale de la vie d'une femme, d’une période plus ou moins longue et qui pour certaines peut être difficile. Cette transition hormonale se traduit en général par des règles irrégulières, des problèmes de sommeil, des sautes d'humeur, le tout accompagné par les fameuses bouffées de chaleur. Bien que ces symptômes soient courants, on ne parle pas forcément de dépression, il en faut plus. Mais cette période peut fragiliser la santé psychologique, créer un sentiment de tristesse et entrainer tout doucement une femme vers la dépression hormonale.
La progestérone
Souvent appelée « hormone de relaxation », la progestérone a un effet calmant lorsqu'elle est produite à des niveaux optimaux. Lorsque les hormones sont décalées ou lorsque la progestérone est insuffisante, cela peut entraîner une dépression, de l'irritabilité, de l'anxiété et des troubles du sommeil.
La testostérone
Chez les hommes et les femmes, la testostérone est un régulateur d'humeur. En plus des troubles cognitifs et de la maladie d'Alzheimer, il a été démontré que de faibles niveaux de testostérone augmentent les symptômes de dépression et d'anxiété, tels que les difficultés de concentration, le manque de motivation et la fatigue.
Contre les dépressions hormonales, les modalités de traitement sont variées et diverses : les alternatives naturelles, l'aide d’un professionnel de la santé, l'aromathérapie et en dernier recours l'hormonothérapie. Dans le cadre de l’hormonothérapie, le traitement est envisagé au cas par cas, mais seulement 10% des femmes ont recours à ces traitements.
Le dérèglement hormonal peut survenir à tout moment de la vie, que l’on soit une femme ou un homme, jeune ou plus âgé… La bonne nouvelle, c'est qu'une dernière étude finlandaise datant de 2020 prône l'efficacité de l'acupuncture pour la régularisation de l'humeur.