Les femmes face à l'endométriose

Trop souvent considérée comme maladie imaginaire, les femmes sortent de l'ombre !

Un parcours tumultueux pour les femmes
Particulièrement invalidante pour toutes celles qui en souffrent et bien souvent en silence, l’endométriose est une maladie qui touche des millions de femmes et elle n’a pas fini de faire parler d’elle. Cette maladie n’est plus inconnue de tous, pourtant nous sommes encore loin d’un dépistage correct de la maladie.
Même si les causes exactes de l’endométriose ne sont pas encore connues, il existe plusieurs théories concernant la cause, bien qu’aucune de ses théories n’aient été scientifiquement prouvées, le combat des femmes pour l’endométriose continue, 180 millions de malades, il y a urgence, NON ?

Quand les premiers signes apparaissent
Cette maladie chronique de l'endomètre se manifeste par des symptômes multiples. Les douleurs quant à elles, apparaissent généralement avec les premières règles dans 80 % des cas. Mais toute femme atteinte aujourd’hui d’endométriose, vous expliquera que des règles douloureuses ne sont pas forcément synonymes d’endométriose. Et c’est à partir de ce constat que le diagnostic restera vraisemblablement très tardif.
Règles douloureuses, règles abondantes, douleurs pendant les rapports sexuels, il a été rapporté également des douleurs pelviennes fréquentes pouvant irradier jusque dans la jambe, sous forme de lombalgie. Nous présentons ici que quelques-uns de ces symptômes, cette liste est non exhaustive. L’ensemble de ces symptômes peuvent être légers, aigus, ponctuels ou chroniques selon les femmes et apparaissent généralement avant, pendant, ou après les règles ou ovulation et à la suite des rapports sexuels.

Stéphanie Valance : "Dès l’apparition de mes premières règles, j’ai souffert de douleurs pelviennes. Le premier diagnostic posé était tout simplement que j’avais des règles douloureuses avec malaises, vomissements, diarrhées. Ma prise en charge a été compliquée à mettre en place et cela a duré plus de 15 ans puisque l'on m'a même diagnostiqué une dépression hormonale. Prises de sang, analyses, échographies, pour mon gynécologue tout semblait normal. C’est seulement à l’âge de 30 ans à la rupture d’un kyste ovarien que mon endométriose s’est aggravée. Désespérée, j’ai commencé à frapper à différentes portes et c’est à ce moment-là que l’on m’a proposée une ménopause chimique. L’injection en soi n’est pas douloureuse mais je n’avais pas réalisé à quel point il s’agissait d’un médicament violent et dangereux. Bien plus tard, j’ai opté pour une pilule contraceptive associée à un traitement contre la douleur neuropathique".
Bien que cette maladie soit de plus en plus médiatisée, le dépistage reste encore tardif.
Tous les gynécos n’étant pas formés pour dépister cette maladie, il faut compter en moyenne sept ans pour un premier diagnostic.
Vous avez été nombreuses à témoigner sur cette maladie et il a été difficile de retenir qu’un seul témoignage. Toutefois le constat de l’ensemble des récits repose vraiment sur le principe du diagnostic officiel tardif. Et c’est pour cela que nous essayons de rendre cet article utile.
Voici deux sites que nous vous invitons à consulter www.endomind.org et www.endofrance.org. Il n’est pas normal qu’autant de femmes continuent de souffrir sans être véritablement entendues.

Une journée entière pour en parler : chaque année le 28 mars et ce depuis 2014, de nombreuses personnes se retrouvent sur les pavés parisiens autour de cette cause. Initiée aux États-Unis, l'EndoMarch est présente dans plus de 60 pays et garde pour seul et unique but… Faire connaître l’endométriose.

 


« Les règles sont naturelles, pas la douleur »