Ces dernières années, nous pouvons observer un engouement pour les produits naturels et biologiques, mais qu'en est-il pour notre santé ?
Tout comme les compléments alimentaires, les produits naturels et l’aromathérapie ont été propulsés en tête des ventes, lié à l’épidémie de Coronavirus, COVID-19. Il est à rappeler que les hautes autorités de santé ont demandé récemment que la prise d’anti-inflammatoires par voie orale ne soit plus autorisée et les huiles essentielles en particulier ont fait l’objet d’une attention toute particulière. Même si l’aromathérapie a le vent en poupe, n’oubliez pas que les plantes renferment ce que l’on appelle des principes actifs et que les effets attendus peuvent être bénéfiques comme indésirables et toxiques.
De par sa définition, l’aromathérapie consiste à l’utilisation de composés aromatiques extraits de plantes sous forme d’huiles essentielles, à des fins thérapeutiques. A ne pas confondre avec la phytothérapie qui vise au traitement ou à la prévention des maladies par l’usage des plantes.
Les premières traces de méthode de distillation datent de plusieurs millénaires, en cette période lointaine, certains procédés d’extraction ont été relevés en Chine, en Inde et surtout en Egypte.
C’est en 1910, que la surprenante découverte par le chimiste René- Maurice Gattefosse, lors d’une explosion dans son laboratoire, se retrouva grièvement brûlé aux bras, celui-ci les aurait alors plongés par réflexe dans un récipient contenant de l’huile essentielle (HE) de lavande. Cet évènement malencontreux confirma ses premières intuitions à savoir que l’HE de lavande présente des vertus thérapeutiques. Ce n’est que dans les années 1960 que l’aromathérapie prit réellement son essor grâce au docteur Jean Valnet, deuxième père de l’aromathérapie moderne.
« J’avais acquis la conviction que la vérité médicale n’était pas dans la chimie de synthèse mais dans la nature. » J. VALNET
Un petit tour vers la pharmacopée
C’est en 2010, que l’OMS établit une liste de plus de 22 000 plantes médicinales utilisées essentiellement en médecine traditionnelle. Il est à rappeler qu’en France, les plantes médicinales sont soumises à un ensemble d’analyses permettant de réaliser un contrôle qualité.
Serait-il présomptueux d’affirmer que l’aromathérapie puisse guérir tous les maux ?
Qui dit aromathérapie, dit naturel et le naturel ne va pas sans risques. A ce jour, il est considérable de voir le nombre de médecins, pharmaciens, ostéopathes et homéopathes affirmer que l’aromathérapie et la phytothérapie restent incontestablement des alliées naturelles. Selon l’OMS, le Brésil a intégré en 2006 la pratique de l’aromathérapie dans son système de santé, unique en son genre. L’Europe n’en demeure pas moins frileuse avec une progression bien plus lente, où les médecines douces ne trouvent toujours pas leurs places et sont considérées comme médecines non conventionnelles ne s’opposant pas à la médecine allopathique.
Engouement ou pas pour l’ensemble de ces produits, cela nous amène à nous demander quelles sont les preuves de l’efficacité de l’aromathérapie où les dernières études in vivo, in vitro et cliniques, n’ont pas encore confirmée l’efficacité. Quel qu’en soit votre élan pour les médecines naturelles, gardez à l’esprit que vous ne pourrez pas vous substituer à un médecin et effectuer un avis médical.
Se soigner naturellement, oui bien évidemment, mais pas n’importe comment.