Vos nuits se résument à vous réveiller 2 à 3 fois, voire plus. Bien que les effets néfastes du manque de sommeil soient bien connus, beaucoup d'entre vous recherchent mille et une solutions et rêvent de nuits calmes et paisibles.
Les troubles du sommeil, c’est plein de choses, résume le neuropsychiatre Daniel Neu, responsable du Centre du sommeil du CHU Brugmann en Belgique. Avec la présence d’une fatigue aigüe, le manque de sommeil commence sérieusement à devenir un facteur de stress supplémentaire.
Que ce soient des réveils nocturnes fréquents ou prolongés, vous souffrez probablement de troubles du sommeil
Quand les troubles du sommeil s’installent, différents symptômes peuvent apparaître avec le temps et sont différents d’un individu à l’autre. L’insomnie se caractérise comme étant une difficulté à l’endormissement. Pourtant, ce que vous ne savez pas, c'est que votre façon de vous endormir et votre réveil du lendemain révèlent de nombreuses choses sur votre sommeil et les facteurs d’endormissement. Vous devez tenir compte du fait que la durée du sommeil a tendance à diminuer avec l’âge. Il est bon de tenir compte également que l’impossibilité de se rendormir à 5 heures du matin, peut aussi être un symptôme de dépression.
Que se passe-t-il durant mes nuits de sommeil ?
Nous possédons tous notre propre horloge biologique dont dépend notre bien-être. Or durant 24 heures le corps consacre de l'énergie à différents systèmes (systèmes endocriniens, système digestif, système respiratoire…). Nos nuits de sommeil sont une combinaison de 3 phases obéissant au cycle du sommeil à savoir : l’endormissement, le sommeil profond et le sommeil paradoxal.
La phase de l’endormissement
C'est une phase légère du sommeil, il s’agit également d’un changement intermédiaire qui permet de passer de l'état de veille à celui du sommeil. Elle dure généralement entre 5 et 10 minutes. De ce fait, la personne endormie peut se réveiller facilement car elle est sensible aux bruits extérieurs.
La phase du sommeil profond
C'est là où le corps récupère vraiment toute son énergie. En cas d'insomnie, le sommeil profond devient un sommeil réparateur pour l'organisme. Ce dernier redresse les tissus, façonne les os et les muscles du corps et renforce le système immunitaire.
La phase du sommeil paradoxal
Durant le sommeil paradoxal le cerveau devient plus actif, la personne endormie est susceptible de faire des rêves, c'est justement au cours de cette phase que nous rêvons. En effet, les battements du cœur s'accélèrent et le rythme n'est pas stable, enfin les muscles se relâchent, la personne est alors moins tendue physiquement.
Des études en cours
Il est d’une grande évidence que l’insomnie passagère ou aigüe peut causer une détresse psychologique et émotionnelle considérable. De récentes études aux Etats-Unis nous démontrent que l’insomnie chronique est associée à un risque accru de nombreux problèmes de santé.
Et pas que : elles ont montré que moins on dort, plus l'indice de masse corporelle (IMC) est élevé, que l'appétit et la faim sont régulés par de nombreuses molécules jouant un rôle considérable sur le facteur d’endormissement et sur la fatalité de l’insomnie. Ils ont constaté le même impact du manque de sommeil sur les risques d'obésité, une perte du contrôle du sentiment de satiété, augmentant l’attirance pour les aliments gras et sucrés. Pour les chercheurs de l’université de Stanford, la réponse, ce sont les hormones. Cet ensemble de liens entre le sommeil et les hormones de la faim pourrait être l'un des facteurs à l'origine des problèmes de surpoids, en étroite corrélation avec les différents troubles du sommeil.