Pourquoi je suis très pudique ?

Ce sentiment qui nous pousse à nous cacher des autres

Ce n’est pas un scoop, qui n’a jamais connu ce sentiment de gêne et de honte, en allant se faire examiner chez un médecin, ou en se changeant dans les vestiaires.

Ce sentiment qui nous pousse à nous cacher des autres : la pudeur !
La pudeur signifie avoir honte, c’est la crainte du jugement, la peur de se mettre nu, de dévoiler son être et même ses sentiments. Selon certains chercheurs, la sexualité et l’érotisme ne survivraient pas sans la pudeur, pour d’autres, il s’agirait de ne pas confondre avec la timidité sexuelle. Contrairement à l’exhibitionniste, le pudique cache sa sexualité, son désir, ou son corps, pour des raisons multiples, qui peuvent être d’ordre moral, culturel ou bien souvent religieux. Les systèmes de valeurs, qui varient d’une culture à l’autre, influencent tout naturellement les conduites et les croyances individuelles.

Mais à quel âge commence la pudeur ?
Selon les psychologues, la pudeur commence à l’âge de 7-8 ans, à savoir dès notre enfance, mais l’idée qu’on s’en fait, évolue avec le temps. En réalité, la pudeur renvoie à notre peur de voir notre corps prendre le dessus sur notre esprit. Dans certaines mœurs et philosophies, comme dans la philosophie chinoise, la pudeur est une sorte de piété filiale, une vertu, un sentiment de considération et de respect envers ses parents et ses ancêtres. La pudeur devient alors une inculcation.
Aujourd’hui, la pudeur devient un mécanisme de défense, notre instinct réagit de lui-même et nous rougissons devant le regard des autres.

La pudeur est-elle une ringardise ?
NON ! Que nous la pensions démodée ou non, la pudeur est un aspect fondamental et les percepts de la société ont changé. La pudeur qui était une force morale, est désormais considérée comme un complexe, une fragilité. On vous juge même comme une personne introvertie. Voire bizzzaarrrrre ! En soit, ce n'est pas un problème, mais pour beaucoup de femmes, être pudique, les conduit sur un terrain plus complexe où la sexualité y est altérée.
Pour ce qui est de la nudité et de la sexualité, il est assez commun de ressentir de la pudeur, même pour une femme qui est bien dans sa tête et dans son corps. Il n’est pas évident de se mettre nue et à nu devant quelqu’un d’autre.
Il n’y rien de ringard à être pudique, cependant « Être soi-même dans un monde qui essaie continuellement de faire de vous quelqu’un d’autre, est le meilleur de tous les accomplissements » (Ralph Waldo Emerson).

Lutter contre ses complexes
À bien y regarder, rares sont les femmes parfaites. On doit apprendre à s’accepter tel que l’on est.
Ne vous excusez jamais pour avoir exprimé ce que vous ressentez, car c’est comme si vous vous excusiez d’être vous-même.

Prenez du plaisir
On ne saurait trop vous conseiller de prendre soin de vous, chouchoutez votre corps avec des soins, de la relaxation, du sport comme le yoga. Cuisinez et mangez des plats qui vous font envie. Portez les vêtements que vous voulez.
Fixez-vous des défis, Rome ne s’est pas faite en un jour et vous non plus.

Soyez moins introvertie. Et n’oubliez pas, là où la pudeur peut devenir gênante, c'est quand elle crée de la frustration au sein du couple. Il existe un juste milieu entre pudeur excessive et exhibitionnisme.