L’addiction est une maladie du système nerveux face à laquelle nous ne sommes pas tous égaux et aux conséquences délétères. L'un des problèmes les plus graves qu'une personne puisse affronter au cours d'une vie, est sûrement l'addiction aux drogues ou à l'alcool, ou les deux parfois. Si rien n’est mis en place en vue d’un rétablissement, c'est plus qu'une fatalité qui s'inscrira dans la vie du malade dépendant.
Le constat
- 14 millions de personnes en France consommeraient différentes substances illicites. Le cannabis est de loin la substance illicite la plus consommée, 10 fois plus que la cocaïne ou l'ecstasy et 27 fois plus que l'héroïne, selon l’OFDT (Observatoire français des drogues et des toxicomanies).
- 5 millions de personnes, selon l’INPES, que l’usage excessif d’alcool expose à des difficultés d’ordre médical, psychologique et social ; entre 2 et 3 millions de personnes le nombre de sujets dépendants de l’alcool.
- 130 000 morts par an dus à l’alcool et au tabac (plus de quarante fois la mortalité routière !). L’usage chronique de tranquillisants et de somnifères « 11,5 millions de Français », tout comme les addictions alimentaires et l’obésité, les dépendances aux nouvelles technologies et le jeu pathologique (Dr William LOWENSTEIN PRÉSIDENT DE "SOS ADDICTIONS").
Selon un rapport publié par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’abus d’alcool a entraîné plus de 3,3 millions de décès par an dans le monde. Ce sont les jeunes qui sont les plus touchés.
Dans le monde, 27 millions de personnes sont touchées par différentes addictions, c’est plus que la population d’un pays comme l’Australie. Le constat reste très impressionnant
Le rapport de l’UNODC fait part de chiffres inquiétants tant au niveau de la production de drogues, que de l’augmentation des cas de décès par overdose.
Une menace mondiale
Le rapport mondial sur les drogues de l'UNODC fait notamment part d'une augmentation importante des décès liés aux overdoses d'opiacés.
Le problème commence également à prendre de l’ampleur en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient, où la consommation de Tramadol sans justification médicale, particulièrement au sein des populations les plus vulnérables, devient très préoccupante. « La substance n’a pas encore été soumise à un contrôle international, c’est pourquoi les gens qui en consomment de façon récréative, la perçoivent comme un moyen d’augmenter leur énergie et d’améliorer leur état émotionnel » souligne le rapport.
En France comme à l’échelle européenne et dans le reste du monde, se pose un problème de santé publique majeur, dont les impacts sanitaires, médicaux et sociaux sont multiples : alcool, anxiolytiques, cannabis, cocaïne, jeux en ligne, etc… Sans oublier le tabac et ou la nicotine.
Les addictions, autre dégât collatéral de la Covid-19
Il est à noter que la période de pandémie a effectivement aggravé la situation, en particulier chez les personnes ayant déjà des consommations incontrôlées. Le confinement a créé un contexte inédit en matière de consommation de produits psychoactifs, compte tenu de l'isolement. La crise provoquée par la Covid-19 a eu un impact négatif sur la santé psychique et le moral des Français, laissant craindre une augmentation des comportements addictifs et l'ensemble de ces chiffres a été revu à la hausse. Les professionnels de santé tirent la sonnette d’alarme... Mais sera-t-elle entendue ?