« Tu sais me manqueront toujours, ces nuits où tu disais, allume-moi, allume-moi, fais-moi venir entre les lèvres et puis brûler à planer jusqu'à mourir dans la bouche, jusqu'à mourir… » Et oui… Merci Saez, pour cette piqure de rappel ! Car je suis AMOUREUX d’une cigarette.
Mais pourquoi cette quête de la cigarette ?
Bon payeur ou mauvais payeur ?
Différents éléments contribuent à maintenir le tabagisme, tel que le plaisir, le besoin (petit effet anxiolytique de la dite clope) et l’ADDICTION ! En effet, le terme « addiction » signifie en vieux français le fait de rembourser ses dettes. Vous devenez donc, un ou une esclave, pour régler cette dette. Mouais… Mais quel est le rapport avec cette redevance et la dépendance ?
Roulement de tambour (suspens mis en place)… L’explication fournie par Jean-Pol Tassin (neurobiologiste), est de rigueur ! « Le raisonnement est le suivant : vous avez eu du plaisir, vous avez pris de l’alcool, de l’héroïne, de la morphine, et maintenant que vous avez eu votre plaisir, vous avez contracté une dette envers le produit et vous devez la rembourser en continuant à le prendre. Il vous a donné du plaisir, en contrepartie, vous devez continuer à le prendre. Vous êtes pris dans le système.»
Un système incrackable ?
Lorsque vous fumez une cigarette vous vous délectez du plaisir provoqué par celle-ci. De la dopamine va être libérée, ce qui aura un impact direct sur votre système de récompense ! Cependant, la dopamine n’est pas le commandant de ce système… Mais qui est alors le chef ?
Partons pour un petit cours de neurobiologie de l’addiction : Dans le cerveau, il existe des systèmes ayant pour fonction de discerner l’environnement dans lequel on se trouve. Le système noradrénergique permet de rendre intéressant et attirant l’environnement. Le système sérotoninergique permet, quant à lui, de contrôler les impulsions. Ces deux systèmes sont intimement couplés, car l’activation de l’un entraîne l’activation de l’autre, créant alors une réponse du cerveau ! Bien évidemment, le dit plaisir, mais aussi une perte du lien entre le désir et le contrôle lorsque toute drogue est prise régulièrement, notamment le tabac.
Alors l’individu addict sera tel un esclave face à ses émotions. Les fortes émotions ne seront plus gérées correctement car celles-ci se trouvant trop intenses et indomptables, le chemin sera tout tracé vers la prise du produit. Car « Il me faut le produit, tout de suite, sinon, je suis très malheureux, parce que mon système de contrôle est hors-jeu, il ne fonctionne plus en lien avec l’autre.» (Jean-Pol Tassin).
Fin de mes élucubrations sur l’addiction, la dépendance et essayons d’agir tout de même !
Un premier grand pas : Le « Mois sans tabac »
Le mois de novembre correspond au Mois sans Tabac, une opération qui propose aux fumeurs d'arrêter de fumer pendant un mois, ce qui multiplierait leurs chances par 5 d'arrêter définitivement...
J’ai du bon tabac dans ma tabatière, j’ai du bon tabac, tu n’en auras pas ! Eh bien oui, suffit le tabac pendant 1 mois. Cette décision permet à chaque fumeur de stopper la cigarette pendant ce mois de novembre. La mission principale de cette initiative est que chaque fumeurs choisissent sa méthode de sevrage tabagique en fonction de sa dépendance. Et, nous sommes bien d’accord que lorsque nous prenons la décision d’arrêter le tabac, en tant que personne dépendante, il est souvent fréquent que nous nous sentions seul. Alors relevons ce défi tous ensemble ! En nous alliant tous, il est possible d’arrêter (https://mois-sans-tabac.tabac-info-service.fr/)
Une communauté d’entraide est proposée sur le lien de la plateforme ci-dessus, ainsi qu’un accompagnement effectué par un professionnel de la tabacologie. A vos claviers et inscrivez-vous !
Cet effort peut-être considérable pour être sur la bonne voie de l’arrêt de la cigarette ! En effet, les effets de manque insoutenables diminuent vers le 20ème jour, pour s’atténuer ou disparaître totalement (suivant la dépendance) après 6 à 8 semaines d’arrêt. Ce « Mois Sans Tabac » peut donc mener à un arrêt pérenne de la cigarette !
Bisous mes p’tits choux ! Et le tabac c’est tabou, on en viendra tous à bout !
Moi sans tabac !