Les violences faites aux femmes... Un fléau planétaire

La parole des femmes se libère peu à peu

Nous n’arrêtons pas d’entendre parler de violences faites aux femmes. Mais bien que ce soit un sujet actuel, il faut savoir que cela existe depuis de nombreuses années. Prêt(e) à en apprendre plus à ce sujet ? Alors, restez avec nous, c’est par ici que ça se passe !

Qu’entend-on par « violences faites aux femmes » ?
Il a fallu des décennies de lutte de la part du mouvement des droits des femmes pour persuader la communauté internationale de considérer la violence sexiste à l'égard des femmes, comme un problème de droits de l'homme et pas seulement comme une affaire privée dans laquelle l'État ne doit pas s'immiscer. Une femme sur trois dans le monde subit des violences physiques ou sexuelles, le plus souvent de la part d'un partenaire intime et il n'est pas rare qu'elles subissent également du harcèlement sexuel sur leur lieu de travail voir du Mobbing.
La violence est plutôt le résultat d'une discrimination structurelle, profondément enracinée, à laquelle l'État a l'obligation de s'attaquer. Prévenir et combattre la violence à l'égard des femmes fondée sur le sexe, n'est donc pas un acte de charité. Il s'agit d'une obligation juridique et morale qui requiert des mesures et des réformes législatives, administratives et institutionnelles, ainsi que l'éradication des stéréotypes sexistes qui tolèrent ou perpétuent la violence fondée sur le sexe à l'égard des femmes et sous-entendent l'inégalité structurelle des femmes par rapport aux hommes.

De plus en plus, il est parfaitement possible d’entendre parler de « violences faites aux femmes ». Voici une petite liste des différentes violences que l’on peut retrouver à l’heure actuelle :
• Les violences domestiques : les coups, les violences psychologiques, le viol conjugal ou encore le féminicide.
• Le harcèlement ou les agressions sexuelles.
• Le mariage précoce ou forcé.
• Les mutilations génitales féminines.
• Le trafic d’être humain.
Notons également qu’il est parfaitement possible de parler du cyber harcèlement qui est de plus en plus présent pour les femmes à l’heure actuelle. Néanmoins, il faut tout de même noter que la « vengeance pornographique » est condamnée depuis quelques années maintenant. Comme vous pouvez le constater, les femmes peuvent vraiment subir des violences qui sont en partie dues à l’inégalité homme/femme, dans la vie quotidienne. Il est important de prendre en compte que de nombreuses femmes peuvent périr de ces diverses violences. Il est donc impératif d’agir et pour en finir avec l'impunité des violences faites aux femmes en ligne : une urgence pour les victimes.

Une prise de conscience relativement récente
Notons aussi qu’une prise de conscience a été nécessaire. Néanmoins, cette dernière est plutôt récente, tandis que les violences faites aux femmes durent depuis de longues années. Il faut savoir que la première enquête qui a pu être mise en place a été faite entre 2000 et 2003 et elle portait exclusivement sur les violences sexuelles. Autrement dit, les agressions qui visaient essentiellement les femmes en tant que telles. Notons également que cette enquête a estimé que ce n’est pas moins de 50 000 femmes qui ont été victimes de viol chaque année, ce qui est plutôt impressionnant. Mais le plus choquant reste tout de même que le viol conjugal prend une part importante dans le nombre de viols enregistrés.
Il faut noter que ce n’est qu’en 2013 qu’a été créée la Maison interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite humaine. C’est cette dernière qui est en charge d’analyser et de diffuser les chiffres concernant les violences faites aux femmes.

Une réponse pénale de plus en plus présente !
Au moins 155 pays ont adopté des lois sur la violence domestique et 140 ont une législation sur le harcèlement sexuel sur le lieu de travail (Banque mondiale 2020). Mais l'application de ces lois reste problématique, ce qui limite l'accès des femmes et des filles à la sécurité et à la justice. On ne fait pas assez pour prévenir la violence et lorsqu'elle se produit, elle reste souvent impunie. Néanmoins, il est parfaitement possible de noter que de plus en plus de décisions pénales sont prises en compte lorsqu’un cas de violence conjugale peut intervenir. En effet, la femme concernée doit tout simplement pouvoir appeler la police pour que le conjoint puisse comparaître devant un tribunal ou non. De nombreuses femmes se font violenter sans que personne ne s’en aperçoive. Cependant, à l’heure actuelle, il est très important d’agir pour aider ces dernières : elles ne doivent pas être seules, mais elles doivent également trouver le moyen de pouvoir s’en sortir avant qu’il ne soit trop tard.

Ce qu'il faut retenir :
Depuis plus de 10 ans, l'initiative mondiale d'ONU Femmes, s'efforce de prévenir et de répondre au harcèlement sexuel contre les femmes et les filles dans les espaces publics. Depuis 2017, l'Initiative Spotlight déploie des investissements ciblés, à grande échelle, pour mettre fin à la violence en Afrique, en Asie, dans les Caraïbes, en Amérique latine et dans le Pacifique.
Des efforts considérables sont encore nécessaires pour promouvoir l'autonomie et le choix des femmes et des filles afin d'assurer la réalisation du droit des femmes et des filles à une vie sans violence.
 


3919 : le numéro de téléphone pour les femmes victimes de violence


Chantage, humiliation, injures, coups... Les femmes victimes de violences peuvent contacter le 3919. Gratuit et anonyme, ce numéro de téléphone est, en raison des circonstances exceptionnelles dues à l'épidémie du coronavirus et jusqu'à nouvel ordre, accessible de 9h à 19h du lundi au samedi.

Le 3919 Violence Femmes Info constitue le numéro national de référence pour les femmes victimes de violences (conjugales, sexuelles, psychologiques, mariages forcés, mutilations sexuelles, harcèlement...). Il propose une écoute, il informe et il oriente vers des dispositifs d'accompagnement et de prise en charge

Depuis 2014, l'Institut Women Safe marrainé par Florence Foresti agit au quotidien pour les femmes et les enfants victimes ou témoins de violences, quel que soit le lieu où elles ont été perpétrées. Voir directement le site : women-safe.org