Cancer du sein : l'importance du dépistage précoce

On donne la parole à une femme : Nathalie, nous livre son témoignage bouleversant

Tous les ans en octobre, le mouvement "Octobre Rose" fait campagne pour la lutte contre le cancer du sein et engage surtout une communication destinée à la sensibilisation au dépistage du cancer du sein "mammographie".

Le cancer du sein est la tumeur maligne la plus fréquente chez la femme :
A ce jour, on estime qu'une femme sur huit sera concernée. Le cancer du sein n'en demeure pas moins le cancer le plus fréquent chez les femmes et dans 95% des cas, il s'agit d'un adénocarcinome "tumeur maligne". Même si certains facteurs de risque sont connus, s'il est dépisté précocement et détecté à temps, le cancer du sein guérit dans 9 cas sur 10. Il n'est pas sans rappeler qu'il constitue également la principale cause de mortalité par cancer chez les femmes. Attention mesdames, la synthèse des chiffres annoncés de source officielle font froid dans le dos. 
Dans les pays occidentaux, environ 20 millions de cancers du sein ont été diagnostiqués depuis 1990, dont environ 1 million aurait été causés par l'utilisation des THS.

L'importance de la mammographie et de la palpation
Il ne faut pas oublier que plus le cancer est dépisté tôt, plus les chances de guérison sont importantes et le traitement moins lourd. Si vous n'êtes pas une personne dite « à risque », en France dès 50 ans, on vous proposera de faire une mammographie qui reste un des actes radiologiques les plus fiables. En attendant la cinquantaine, vous pouvez opter pour la palpation mammaire, que vous pouvez pratiquer vous-même (vous trouverez différents tutos sur internet qui vous expliqueront comment faire), mais vous avez également les professionnels de santé qui sont en première ligne. Cependant, l'autopalpation ne remplace pas un acte réalisé par un médecin, prenez un rendez-vous régulier chez votre gynécologue, vous devez avoir un meilleur diagnostic. Normalement chaque année une femme devrait faire un contrôle gynécologique et cet examen est toujours accompagné d'une palpation mammaire, peu importe votre âge. Eh oui ! C'est déjà un dépistage, car lors de la palpation le praticien peut sentir si le sein présente une anomalie.
Rédactrice pour Feminamag et très impliquée dans la lutte contre le cancer du sein, Nathalie nous raconte non seulement son histoire, mais aussi toute l'importance du dépistage précoce.

Voici son histoire 
Nous sommes en 2008 et depuis quelques jours je sens une gêne sur le côté de mon sein gauche, mais bon je me dis que ça passera. Les mois passent et la baleine de mon soutien-gorge appuie sur cette boule. Cela me gêne de plus en plus. Je prends rendez-vous chez ma gynécologue en lui expliquant ce qui m'arrive. A la consultation, elle tâte cette boule et me dit que ce doit être un kyste. Par précaution, elle me demande de faire une mammographie, car malgré mes 36 ans et il y a des antécédents familiaux, elle préfère donc être sûre.
Du coup, je me retrouve à faire une mammographie un 14 février… Le jour de la Saint Valentin. Pendant que certaines se préparent pour une soirée romantique, moi je me retrouve à me faire compresser les seins entre 2 plaques de verre aussi froides que la personne qui manipule la machine.
2 jours plus tard, les résultats sont prêts, mais le médecin radiologue veut me rencontrer ?! Je sens bien qu'il y a un truc qui ne va pas, car c'est la première fois que je ne peux pas récupérer mes résultats directement par le secrétariat. Samedi matin me voilà rentrée dans son bureau, inutile de vous dire que la peur m'envahit car bien évidemment je savais au fond de moi que quelque chose n'allait pas. Envahie par un déni prépondérant je n'avais qu'une hâte, c'est qu'il me donne ces foutus résultats. Il m'explique que la boule que l'on voit à l'image et qui ressemble à un kyste à un aspect fibreux et que c'est sûrement une "saloperie", c'est le terme qu'il a utilisé avant de m 'annoncer que les rendez-vous pour une biopsie et une IRM étaient déjà programmés. A ce moment-là, le mot tumeur n'avait pas été prononcé.
Suite à l'IRM et la biopsie, le mot tombe : CANCER avec pas une, mais deux tumeurs. Et là c'est parti, on m'explique que l'on ne parle plus d'enlever une tumeur mais de pratiquer une ablation totale du sein, plus connu sous le nom de mastectomie. Mon monde s'écroule encore plus...
Je serais opérée le 10 mars de la même année, entre radiothérapie et chimiothérapie, je me souviens que d'une chose, mon combat contre ce cancer pour rester auprès de mon fils et le voir grandir, il n'avait que 8 ans.
En 1 mois ma vie a basculé certes, mais je suis vivante… Vivante parce que cette palpation médicale, puis cette mammographie m'ont juste sauvée la vie. 

Le cancer du sein n'a pas d'âge, pas de règles, il frappe au hasard, personne ne peut dire qu'il n'est pas concerné par cette maladie sournoise et maligne.
Alors Mesdames faites vos mammographies régulièrement et si vous êtes jeune, consultez votre gynécologue qui pratiquera cette fameuse palpation. Vous préférez vous auto-palper, pas de problème, faites-le. Dès que vous avez un doute, CONSULTEZ, ne prenez pas de risques inutiles.