L’intrigue est à son comble ! La curiosité me gagne. Oups ! Petit oubli de bienséance… Bonjour mes amis lecteurs, roulement de tambours. Etudions de ce pas le sujet d’aujourd’hui :
L’effet placebo, naviguant entre les eaux de notre cerveau
Par obligation, une humble définition du placebo : pratique thérapeutique sans efficacité spécifique mais entrainant sur le patient des mécanismes psychologiques et physiologiques bénéfiques (amélioration des symptômes).
Attention, concentration, le placébo dans le cadre de la médication, peut être qualifié de « placebo pur » ou « placebo impur ». Le « placebo pur » désigne un produit n’ayant aucun principe actif. Principio activo quesako ? (Un peu d’Espagnol qu’on rigole !).
Un principe actif comporte une ou des molécules issues de la biologie pouvant comporter des propriétés bénéfiques sur le bon état physiologique de l’être humain (par un effet thérapeutique ou préventif).
Revenons sur le second type de placébo ! Le « placebo impur » est un produit seulement actif au niveau pharmacologique. Donc n’ayant aucun ou une insuffisance d’effet sur la pathologie concernée.
En fin de compte, l’effet placebo est un résultat psycho-physiologique positif (bénéfique) observé suite à l’ingestion d’une substance ou de l’opération d'un acte thérapeutique. Bien évidemment, cet effet doit être séparé de l’efficacité propre du traitement.
En termes d’efficacité, les résultats sont variables suivant le contexte thérapeutique, la complexité du traitement, la personnalité du médecin, les attentes du patient, la forme des médicaments et le coût de l’intervention, etc. Cet effet est de l’ordre d’environ 30%, pouvant atteindre les 70% concernant les maux de tête, les différentes formes de stress, les dépressions ainsi que toute forme d'anxiété !
De manière évidente, après moultes épilogages sur le sujet, la diminution des symptômes après traitement « placebolique » (ce terme n’existe guère mais se verbalise avec un lyrisme flamboyant) s'expliquerait par une régression naturelle de la maladie. Cependant, un impact rapporté par les patients a été remarqué vis-à-vis de la douleur et des nausées.
Afin de vous apporter plus d’explications sur les patients répondant au placebo, je vais vous faire entrer dans les abîmes de notre organisme.
Pas de profil type, mais un certain génotype !
De nombreux gènes ont été identifiés comme influant sur la réponse positive au placebo. Les pathologies qui y répondent sont celles ayant une charge émotionnelle, comme la dépression, la douleur chronique ou encore les troubles digestifs. En effet, certaines différences entre êtres humains ont été visualisées grâce au gène COMT, impliquant le système dopaminergique (vous savez… la dopamine, l’hormone du bonheur !) chez les patients répondant à cet effet placebo.
Dernière bafouille, l’effet Hawthorne peut aussi jouer un rôle non négligeable, en complémentarité de l’effet placebo ! Quel est encore ce nouvel effet ? (Je vous casse les pieds, non ?). Celui-ci correspond à la modification des réactions du patient, suite à une observation par autrui lors d’un essai clinique.
Eh oui, nous sommes foncièrement doués de gentillesse, par désir de faire plaisir aux investigateurs de l’essai clinique. Mais n'oubliez pas tout est relatif et certain LABO bien heureusement sont dignes de confiance et les médecins prescrivent rarement des placebos.