Bienvenu dans le monde réel, où parfois nous nous rendons compte que tous les espoirs que nous avions fondés sur notre relation qui nous paraissait si évidente, si naturelle, se heurtent au cours des années à certaines problématiques existentielles nécessitant l’intervention d’un professionnel.
Notre duo se transforme en duel ? Notre couple se retrouve comme dans un film muet de Charlie Chaplin où le silence a pris une place prépondérante. Il ne reste plus que des images et l’inquiétude s’installe…
Nous allons vous faire partager deux avis de femmes sur la question qui se sont interrogées sur le sens profond de leur relation et leur décision d’agir pour le bien-être commun du couple.
Témoignage de la démarche de Léa, 37 ans :
« Je suis en couple depuis 8 ans et j’ai récemment beaucoup évolué dans mon domaine professionnel, notamment au travers d’une reconversion professionnelle qui m’épanouit pleinement. Grâce à cette remise en question professionnelle, j’ai repris confiance en moi et ainsi évité un « burn-out » sous-jacent. Cette remise en question associée à la situation de crise du Coronavirus me mène aussi à une remise en question de mon couple. Je ne souhaite pas en arriver à une rupture, mais je me rends compte que nous avons besoin d’aide car je ne me sens plus alignée avec mon conjoint sur les valeurs que nous partagions auparavant. Je prends conscience que nous avons beaucoup fonctionné sur un mode leader/suiveur et je ne veux plus porter la responsabilité de nos choix de vie. Mon compagnon ne comprend pas ce ras le bol, mais il est prêt à me suivre et je l’en remercie. J’ai entendu parler récemment de la relation de « co-dépendance » et vais donc faire appel à une thérapeute afin de nous aider à traverser ce moment qui ne sera qu’un cap je l’espère… »
Témoignage de Pascale, 52 ans :
« Oui je sens que nous avons besoin d’une thérapie ! J’ai réduit mon activité professionnelle et je prends conscience que le temps passe, car certains de nos amis, malheureusement, sont déjà allés rejoindre l’éternel, frappés par la maladie du siècle qui vous fauche parfois en quelques mois. J’ai cette sensation que je me dois de profiter du temps qu’il me reste sur cette terre et leurs rendre un hommage quelque part en ne subissant pas la vie. Mon mari est plutôt une force tranquille qui laisse aller et venir les choses naturellement. Et je suis plutôt spirituelle.
Nous ne partageons pas les mêmes convictions vis-à-vis de la mort et j’ai le sentiment qu’il se laisse porter dans une rivière du déni, car il refuse d’échanger à ce sujet et cela crée un réel malaise. J’ai besoin que nous communiquions à ce sujet car quoi qu’on en dise, nous allons y être confrontés un jour ou l’autre et je voudrais au mieux nous préparer, ensemble. »
Nous disons merci à Léa et Pascale pour leur partage personnel et nous encourageons tous ces couples qui s’attèlent à ne pas faire augmenter le taux de divortialité !
Alors parlons peu, parlons bien et rendons-nous chez un professionnel quand le besoin s’en fait sentir. De multiples thérapies existent aujourd’hui pour permettre à chacun de trouver sa solution.