La limite entre la « drague » proprement dite et le « harcèlement sexuel » tel qu’on l’entend, est mince, voire ténue.
Mais nous allons démêler les rouages de l’un et de l’autre afin d’y voir un peu plus clair.
Draguer est un comportement plutôt répandu comme l’être humain le sait (nous parlons d’être humain, car cela concerne aussi bien la femme que l’homme !). Tant que cela reste dans des proportions acceptables, il n’y a rien à redire. En effet, le jeu de la séduction existe depuis que le monde est monde, car il a débuté dans les cavernes, souvenez-vous lorsque l’homo sapiens traînait sa compagne par les cheveux.
Est-il facile de voir quand nous plaisons à quelqu’un ?
- Son comportement est plus affectueux.
- Ses attentions sont multiples.
- Sa conversation prend une tournure plus personnelle.
- Ses gestes sont plus tactiles.
- C’est un charmeur à n’en pas douter.
A première vue, tout ceci est assez classique dans le mode : « tu me plais » et est acceptable tant que cela reste dans la normalité et qu’aucune barrière n’est franchie.
Qu’en est-il du harcèlement sexuel ?
Les choses sont totalement différentes lorsque l’on fait allusion à un harcèlement sexuel.
En effet, il s’agit d’une atteinte à l’intégrité du sujet, une sorte de violation personnelle qui ne peut être admissible.
Quelles en sont les moyens ?
La vulgarité des propos est sans équivoque. Il en est de même pour la gestuelle qui peut aller jusqu’aux attouchements de toutes sortes.
Celui qui harcèle, cherche à déstabiliser et à intimider sa victime qui, pour lui, est une proie.
Les moqueries plus ou moins graves et la domination font partie du plan, ainsi que l’envoi de SMS grossiers.
Les procédés énoncés plus haut sont répétés jusqu’à rendre la vie de l’autre infernale.
Ces comportements sont punis par la loi
Depuis le 31 mars 2022 est entrée en vigueur la loi pour renforcer la prévention santé au travail, les propos et comportements sexistes sont constitutifs de harcèlement sexuel.
Les auteurs reconnus coupables de harcèlement sexuel ou moral, peuvent écoper de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. Voire de 3 ans et 45 000 euros d’amende en cas de circonstances aggravantes.
Malheureusement, la plupart des personnes qui subissent ces agressions, n’en parlent pas par peur de n’être pas crues, de compromettre leur emploi ou tout simplement par honte. Selon le dernier rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes sur l’état du sexisme en France, près de la moitié des Françaises déclarent avoir déjà été victimes d’actes ou de propos sexistes au travail.
Selon nous, il est impératif de rassembler toutes les preuves possibles, aussi minimes soient-elles, pour constituer un vrai dossier. Il faut en parler à ses proches et prendre l’avis d’un avocat qui s’occupe de ce genre d’affaires, hélas, assez répandues semble-t-il.
Il faut bien garder à l'esprit que le harcèlement au travail, qu'il soit sexuel ou psychologique comme le mobbing peuvent conduire au burn-out.
Laisser faire les choses n’est pas une solution et ne peut que conforter les harceleurs dans leur démarche. De plus vous ne pourrez plus préserver votre équilibre entre votre vie privée et professionnelle car vos problèmes empièteront forcément sur votre personnalité et votre mental.
Courage, fuyons n’est vraiment pas une fin en soi… Mais courage, agissons en est une.