Introduit au début des années 70, le Taï-chi-chuan ou Taï-chi est un art martial qui nous vient d’un célèbre ermite taoïste Zhang Sanfeng (Chang San Fung), qui vivait au temple de Shaolin, au XIII siècle.
Une légende raconte qu’il se serait inspiré d’un combat entre un oiseau et un serpent, pour concevoir les enchaînements et postures qui auraient donné au serpent peu d’emprise à son adversaire grâce à la souplesse et la coordination des mouvements.
Cet art martial millénaire chinois a pour partie intégrante de mettre en circulation l’énergie, plus communément appelé le Qi.
Réunir le corps et le mental dans un mouvement, le Taï-chi-chuan peut être considéré comme une gymnastique énergétique où la médecine traditionnelle chinoise y retrouve toute sa place.
L’harmonie entre le corps et l’esprit
Le Taï-chi-chuan reste une forme complexe de Qi-gong où le but étant de trouver le juste équilibre entre le yin (énergie de la terre) et le yang (énergie de l’esprit) qui forme le Neijia.
Souvent apparenté à de la méditation en mouvement, le Taï-chi déstabilise par le calme qu’il dégage. Une pratique régulière de cet art martial vous permettra de gagner aussi bien en souplesse par des mouvements lents et de grande amplitude, mais pourra également vous aider à améliorer les problèmes de sommeil, de stress, apaiser l’anxiété et reprendre confiance en soi. Différentes études confirment que le Taï-chi aide à améliorer l’équilibre et la stabilité chez les personnes atteintes de Parkinson et de réduire différentes douleurs chroniques. Nous retrouvons également dans les bienfaits du Taï-chi, la diminution des risques de maladie cardio-vasculaires, il permet également de diminuer divers problèmes de rhumatismes, ostéoporose (ménopause).
Le Taï-chi, un art de vivre
Les méditations, dites de pleine conscience, suggèrent de porter son intention sur le moment présent où le méditant devient un simple observateur de lui-même. Cette méthode pour la purification du corps et de l’esprit, reste essentiellement basée sur le mouvement et la respiration, permettant de dynamiser les énergies vitales intérieures.
Lao-Tseu, père fondateur du taoïsme, a pratiqué cette alchimie toute au long de sa vie. Il y consacra un livre « Tao-tö king » réconciliant ainsi les deux principes universels opposés, le yin et le yang.
Comment pratique-t-on le Taï-chi ?
Pour tester une séance de Taï-chi-chuan, nous vous suggérons, comme toutes disciplines du genre, yoga, Qi-gong, de pratiquer une à deux séances d’essai afin de vous permettre d’apprécier toute la douceur et l’efficacité de cet art martial.
Accessible à tous, on peut débuter à tout âge. Une séance de Taï-chi dure en moyenne 30 minutes, mais peut varier selon l’enseignement. Les cours se donnent individuellement ou en groupe et commencent théoriquement par des exercices d’échauffement et d’assouplissement. Certains professeurs intègrent des éléments du Qi-gong pour la canalisation d’énergie et le rééquilibrage des postures corporelles.
Bien que la pratique du Taï-chi reste très accessible, il est à noter que toutes disciplines dites sportives, nous mettent en garde face à des contre-indications. Les femmes enceintes devront pratiquer le Taï-chi avec une certaine prudence, également toutes personnes ayant révélées des troubles cardiaques sérieux.