Spleen ou dépression ?

L’histoire de la dépression, aurait-elle fait parler d’elle il y a très longtemps ?

Remontons ensemble l’origine de ce mal du siècle, qui sait faire parler de lui
Hippocrate serait-il un des pionniers, quand il s’est penché sur la mélancolie ?
Depuis la mélancholia des Grecs jusqu’à la dépression majeure du XXe siècle, nous allons voir comment aujourd’hui nous nous sommes sensiblement égarés de la source des maux. Il n’est pas inutile de rappeler que le DSM-V (cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l'Association Américaine de Psychiatrie) ; voir notre article sur les 9 signes de la dépression, a englobé différents états, les citant comme état dépressif, donnant lieu à des soins où seuls les laboratoires pharmaceutiques et l’industrie de l’antidépresseur y trouvent leur compte.

Pourtant beaucoup de ces états sont passagers, n’est-ce pas ?
« Je t’aime mélancolie » vous rappelle quelque chose ? Bien au-delà de l’apitoiement, bien au-delà du pauvre de moi, difficile de faire mieux que Mylène Farmer dans sa chanson « Je t’aime mélancolie » pour exprimer l’état dépressif, ou faisant référence à des textes de Baudelaire, nous nous apercevons que ce mal ne nous tient pas depuis un siècle, mais des siècles… 

Le spleen
Charles Pierre Baudelaire est l’un des poètes français les plus célèbres du XIXe siècle, bâtissant sa poésie autour d’une formidable sensibilité profonde. Le SPLEEN BAUDELAIRIEN, quant à lui, nous renvoie à une image aussi concrète que palpable, d’une tristesse profonde, d’états d’âme faisant référence à la solitude, la nostalgie, le sentiment d’impuissance, la culpabilité, l’ennui. Le Spleen peut prendre la forme d’une angoisse mortelle face au temps qui passe, c’est l’ennui.

Mais qu’en est-il de la dépression au juste ?
Le français est une langue riche d’expressions idiomatiques, malheureusement très souvent utilisées à tort dans notre langage courant, nous avons tendance à utiliser des expressions comme « je suis déprimé » ou « j’ai le cafard » ou « broyer du noir ». « Avoir le cafard » est encore une expression de Baudelaire, aidant à synthétiser et à exprimer un état de tristesse de dépression passagère. Tristesse, mélancolie, spleen ou dépression ! C’est à en perdre son latin.
La tristesse est considérée comme l’une des tonalités de nos humeurs.
La mélancolie d’où l’origine n’en demeure pas moins obscure, ne cesse de défier et accentuer l’intrigue, aussi bien pour les penseurs que les philosophes, écrivains, poètes et bien évidemment les psychiatres.
La dépression a été qualifiée comme un état fourre-tout, où différents états de ressentiment ont été englobés, où les premières recherches d’Hippocrate restent sur le banc de touche, où la mélancolie n’a plus sa place. L’ensemble de beaucoup d’états est à ce jour qualifié de passager et dénoncé par de nombreux psychiatres reconnus qui se battent pour harmoniser les maux contre les mots…
Arriveront-ils à faire renaître l’origine de l’ensemble de ces états passagers ?
Nous n’en savons rien, aujourd’hui les disciplines comme le yoga, la relaxation et différentes techniques de méditation, ont fait leurs preuves sur l’atténuation des symptômes.

Les techniques de développement personnel parlent quant à elles, de rétablissement sans l’aide de produits modifiant le comportement, mettant l’accent uniquement sur des techniques thérapeutiques. La psychologie serait-elle tout simplement la clé ?