Dans une société qui exige le culte de l’apparence et nous inonde de malbouffe, de plus en plus de personnes souffrent de troubles du comportement alimentaire dit TCA. Il faut dire et avouer que la silhouette et le poids sont des préoccupations extrêmement répandues et amplifiées par notre société.
Allez, avouons-le sincèrement, qui peut assurer qu’il n’a jamais essayé de commencer un régime dans sa vie ou qu’il n’y a jamais pensé ? Les premières victimes de l’influence des médias, sont les femmes, en particulier, les adolescentes et les jeunes adultes, prisent dans l’engrenage de ce stéréotype où la minceur est devenue un synonyme de beauté.
Les troubles de conduite alimentaire se caractérisent par des perturbations graves du comportement alimentaire, une maladie qui nécessite des soins. Qui dit maladie, dit forcément ensemble de symptômes. Et pourtant cette forme de troubles ne concerne pas uniquement la sphère alimentaire. En effet, certains troubles du comportement alimentaire sont typiquement courants, alors que d'autres non. Laetitia et Chantal nous parlent chacune de leurs filles respectives, Juliette 21 ans et Emma 24 ans. Deux jeunes filles qui ont souffert de TCA mais qui n'ont pas vécu la même histoire.
Laetitia nous raconte : "Juliette a eu une indigestion à l'âge de 12 ans. Elle souffre depuis d'un traumatisme alimentaire appelé émétophobie ou la peur de vomir, qui s’est transformé avec le temps en anorexie. Juliette devenait distante, elle fuyait les moments de repas en famille, n'allait pas dormir chez une copine, elle savait qu'il y aurait forcément un dîner. Son père et moi pensions qu'elle passait simplement par une crise d'ado étant donné son âge. Quand je m'en rappelle aujourd’hui je me dis qu'il y avait chez Juliette des signes d'alerte que je voyais mais que je ne soupçonnais pas ou je ne voulais pas voir ".
Chantal à son tour, nous raconte : quand sa fille avait 13 ans, un camarade de sa classe lui a fait une remarque "Tu as de bonnes cuisses". Depuis ce jour, Emma avait commencé à faire une fixation sur ses cuisses. Elle se trouvait des prétextes pour éviter de prendre un petit déjeuner, mais elle prenait des dîners légers, se pesait tous les jours. Quelque temps après Emma s'est faite hospitaliser durant deux ans où elle était coupée du monde. Elle est finalement guérie mais pas entièrement. Emma ne se fixe plus sur son poids mais prête énormément d'attention à ce qu'elle mange. "Elle était guérie de la balance mais pas dans sa tête, dans certains moments, il lui arrivait d'avoir des troubles excessives de consommations alimentaires, qu'elle finissait par régurgiter volontairement" nous dit-elle. Emma est passée d'une anorexie mentale à une boulimie. A ce jour nous confie la maman d’Emma, je peux dire que ce qu’il la fait progresser de jour en jour, c’est d'assister à ces réunions OA "outre mangeurs Anonymes" un groupe de parole où elle s’est faite de nouveaux amis qui ont la même maladie qu’elle.
Facteurs socioculturels : idéalisation de la minceur, pressions sociales (notamment dans certains sports ou activités comme la gymnastique, la danse, la mode), préjugés contre l’obésité…
Les TCA peuvent avoir des conséquences au niveau physique, qui pourront vous aider à déterminer si votre fille est potentiellement atteinte d'un de ces troubles, comme la sécheresse de la peau, les carences en vitamine, l'arrêt des règles...
Il n’y a aucune limite dans un trouble du comportement alimentaire. À partir du moment où vous vous inquiétez pour votre enfant, il ne faut pas hésiter à vous tourner vers un spécialiste, certains travaillent avec des coachs spécialistes en addiction, ils vous conseilleront peut-être d'intégrer un groupe de parole anonyme.