D’avoir eu la sensation de connaître une personne que vous rencontrez pour la première fois ? De vous guider facilement dans un lieu que vous ne connaissez pas ? D’avoir déjà eu une même conversation au mot près avec un groupe d’amis ?
Toutes ces questions, auxquelles nous ne trouvons d’explications concrètes, pourraient être des mémoires de vies antérieures. Pour retrouver les racines de la réincarnation, il est nécessaire et incontournable de parler de l’âme.
Dans l'antiquité
Les Égyptiens étaient passionnés par la mort. Leur tradition considère que la mort est un nouvel aspect de la vie, une nouvelle naissance à une vie inépuisable et infinie. Ils décidaient des objets à emporter avec eux dans leur sarcophage et pratiquaient la pesée de l’âme (synonyme du cœur pour eux). Osiris était le représentant, seigneur de la réincarnation.
Dans la Grèce antique, au VIe siècle avant J-C, trois penseurs tels que Pythagore, Platon et Aristote avaient leur vision.
Pour Pythagore, un nombre incalculable d’âmes pourraient flotter dans l’air.
Platon pensait qu’après une première vie, l’âme était réincarnée dans le corps d’une femme et ensuite celui d’un animal si elle n’avait pas honoré les Dieux. Aristote disait que l’âme ne saurait exister sans le corps. Seul le nous (cœur intellectuel de l’âme) est immortel.
Pour la pensée grecque, la réincarnation est à la fois une fatalité dont il faut se libérer et une chance de libération.
Réincarnation et religion
L’Hindouisme, aborde l’âme en tant que « Soi » qui change de corps dans le but de parvenir à la liberté véritable (le nirvana). C’est la loi du karma qui influence son voyage de corps en corps.
Le Bouddhisme, le but thérapeutique et spirituel du bouddhisme, c’est de se libérer du cycle des réincarnations. Nous retrouvons aussi la notion de nirvana et karma.
Pendant les premiers siècles après J-C, ces idées de réincarnation se retrouvent dans des courants comme la Kabbale juive. Elle intègre la notion de bien et de mal. Les âmes des justes rejoignent Dieu après la mort, celles des pécheurs, un endroit fait de tourments. Et puis, celles entre les deux, font un séjour de quelques mois dans les tourments pour obtenir une chance de revenir sur terre.
Le Christianisme, d’après des statistiques récentes, vingt-cinq pour cent des baptisés en occident croient en la réincarnation. Une partie des premiers chrétiens y croyait. Puis cette croyance fut classée comme hérétique pour des questions politiques.
Saint-Augustin influença les « pères de l’Eglise ». On trouve dans Ses Confessions : « Dis-moi, Seigneur... Dis-moi, mon enfance a-t-elle succédé à un âge que j’aurais vécu, interrompue par une mort précédente ? Était-ce celui que j’ai passé dans le sein de ma mère ?... Et avant cette vie, Ô Dieu de ma joie, me trouvais-je quelque part, ou dans un autre corps ? Pour répondre, je ne trouve personne, ni père, ni mère, ni l’expérience d’autrui, ni ma propre mémoire ».
Jésus dit dans l’évangile selon Jean : « Oui, je te le déclare, c’est la vérité : personne ne peut voir le Royaume de Dieu s’il ne naît pas de nouveau ». Certains chrétiens pensent que la réincarnation est compatible avec leur foi.
Le Coranisme, « Comment pouvez-vous renier Allah alors qu’il vous a donné la vie, alors que vous en étiez privé, puis il vous a fait mourir, puis il vous a fait revivre et enfin vous retournerez à Lui ».
Edgar Cayce né en 1877, considéré comme un des plus grands mystiques des États-Unis, doté de dons de prédictions entre autre, affirmait : « Chacun de nous mène des vies successives dans le but d’évoluer spirituellement et de retrouver la pleine conscience de sa nature divine. Elles excluent la transmigration des âmes, selon laquelle les humains pourraient se réincarner sous forme animale. En substance, elles procurent un cadre philosophique au passé, en mettant l’accent sur la façon d’assumer notre existence actuelle : nous devons vivre l’instant présent, tout en développant notre âme et en nous aidant les uns les autres. D’après Cayce, le parcours que nous avons effectué, nous a conduit où nous sommes. La chose essentielle n’est pas qui nous avons été ou ce que nous avons fait auparavant, mais comment nous réagissons face aux opportunités et aux épreuves qui surviennent maintenant, ici même. En effet, ce sont nos choix et nos actions du moment, issus de notre libre arbitre, qui importent réellement ».
Croire en la théorie de la réincarnation donne-t-il l’illusion que nous allons nous sauver à travers nos propres efforts ? La réincarnation est-elle la condition naturelle de l’évolution spirituelle de l’être humain ? La réincarnation permet-elle un progrès de l’esprit ? A-t-elle une fonction de maturation et d’apprentissage continu ? La création de la faute originelle, du purgatoire, du salut, etc., ne pourraient-elles pas être renouvelées par l’acceptation de la réincarnation ? La réincarnation, comme la résurrection, font-elles espérer une vie meilleure et la fin, un jour, de nos souffrances ?
Bien sûr au travers de ces questions, chacun peut y trouver sa propre réponse. L’importance est de prendre ce qui nous convient pour aujourd’hui. Nous avons bien vu qu’à travers les siècles, l’homme s’est toujours interrogé sur la notion de l’âme et de la réincarnation.
Tant que nous nous poserons des questions, nous ouvrirons nos consciences sur le sens de la vie !