On entend souvent dire qu’internet est un véritable « monde » et qu’on peut tout y trouver, même l’Amour. Et nos vendeurs de rêves savent très bien y faire. Avant internet, aucun média n’avait jamais offert autant de possibilités et facilités pour trouver l'amour. La dépendance aux sites de rencontres touche de plus en plus de monde, c’est ce que révèle une étude allemande. Mais cette dépendance est-elle une maladie mentale ? Et se traite-t-elle comme n’importe quelle addiction ?
Depuis quelques années, les sites de rencontres ont connu une explosion phénoménale. D’après les derniers sondages, à ce jour 2 Français sur 5 se sont déjà enregistrés sur un site de rencontres. Les sites de rencontres sur Internet et les applications de dating sont de plus en plus populaires et leur usage est progressivement devenu une pratique courante, nous pourrions même dire que tous ces sites ont plus que le vent en poupe en s'adaptant au moment, puisque celui dont tout le monde parle est le premier site de rencontre pour les non-vaccinés sorti en Janvier 2022.
Une nouvelle étude dans le domaine, publiée par la revue "Perspectives in Psychiatric Care", indique que ce problème d’addiction est devenu sérieux. J’ai été frappée de constater la véritable addiction que ces sites de rencontres pour célibataires pouvaient impliquer chez des individus. Les personnes touchées présentent un profil particulièrement dénué de confiance en soi, accompagné d’une gestion chaotique des rapports sociaux.
Paradoxalement les sites de rencontres ne créent pas de l’union, mais l’acceptation d’une vie de célibataire
Pourtant, il y a des personnes qui dépassent les limites d’une connexion « normale » et qui vont dans le sens d’une conduite addictive, perdant ainsi tout contact avec la vie réelle, ce que j’appelle dans le phonème de l’addiction, une perte de maîtrise.
En voici un exemple d’un internaute anonyme qui a bien voulu témoigner pour notre chronique
Alexandre, 45 ans, célibataire, conscient de son addiction : « Comme beaucoup de monde, j’ai commencé par vivre en couple et ce, pendant 17 ans. C’est à la suite d’une rupture que j’ai commencé à regarder plus attentivement les sites de rencontres. Certain jour, j’y passe la nuit, il m’arrive de reprendre cela pendant mon travail à chaque fois que je peux me “libérer” une minute, puis j’enchaîne, à peine ma journée finie. C’est plus fort que moi. Encore pire, avec mon Smartphone qui me permet de consulter mes mails n’importe où, il n’y a plus de pause possible… » nous explique Alexandre.
Comment différencier une passion d'une addiction
Lorsqu’il y a du plaisir et que l’on est capable d’ajourner ce plaisir ou d’y renoncer si nécessaire, on reste dans le registre dit « normal ». Mais lorsque cette passion prime sur tous les autres centres d’intérêt, que l’on éprouve angoisse, frustration et troubles de l’humeur à l’idée de ne pas pouvoir s’y adonner, on bascule dans l’addiction, donc la dépendance.
L’addiction est caractérisée par la dépendance, soit l’impossibilité répétée de contrôler un comportement à risque, malgré la connaissance de ses effets néfastes. De ce fait, je vous parlerais ici de conduite addictive.
Quand mentir devient vite un sport
De la solitude, beaucoup de mensonges, un brin de parano et, au final, dans ce monde virtuel fait de duperies, on peut être soi-même tenté de mentir, un comportement classique du dépendant. Se retirer 5 kilos, s’ajouter des diplômes, poster une photo de soi sélectionnée avec soin et ne correspondant pas à notre âge… Mais le mensonge le plus commun, c’est de faire croire que l’on est libre. Alors attention mesdames, tout ce qui brille n’est pas or.
Pourquoi les sites de rencontres nous rendent accros ?
Internet semble avoir révolutionné la rencontre amoureuse, permettant aux timides ou aux esseulés de trouver l’amour en quelques clics.
La perte de maîtrise : le vaste puzzle de l’addiction a trois facettes distinctes :
Des pensées obsessionnelles : le mental
Le besoin compulsif de poursuivre le comportement, tout en connaissant les conséquences négatives de ses actes. (« Je sais que je ne devrais pas le faire, mais c’est plus fort que moi »). Il représente une contrainte répétitive, la personne est consciente la plupart du temps de ce comportement répétitif.
Un sentiment d’isolement : le physique
A plus ou moins long terme, la dépendance favorise l’isolement, le retrait social et la solitude, ce qui entraine bien souvent la dépression.
Les croyances : le spirituel
Le sentiment d’exister bien davantage sur le net que dans la vie réelle. Le spirituel n’a rien à voir avec le religieux ; le spirituel c’est peut-être tout simplement cesser d’avoir les yeux à l’envers et pouvoir enfin regarder le monde tel qu’il est, avec un regard d’adulte.
Ce ne sont pas les sites de rencontres qui nous rendent accros. La cyberdépendance, appelée aussi cyberaddiction, serait un trouble psychologique entraînant un besoin irrésistible et obsessionnel d’utiliser Internet, donc pourquoi pas les sites de rencontres ? Mais nous pouvons également parler des réseaux sociaux, tels que Facebook ou Twitter.
Les manifestations de ces maux sont causées par l’égocentrisme de l’addict, qui est très souvent dans les PEURS. L’égoïsme, l’égocentrisme sont en effet à la base de la plus grande partie de l’agitation mentale de l’addict. Chez l’addict tout est à propos de lui, de lui ET de lui.
Et c’est tout simplement ce que vous proposent tous ces sites de rencontres, nous explique Claire Rogers (life Coach). Ce n’est pas le goût du whisky qui nous rend accros, mais l’effet que cela procure ! Ce qui résulte de l’addiction aux sites de rencontres, est tout simplement une grande peur de ce que l’on est, une peur de s’assumer tel que l’on est. Le résultat de cet enfermement n’est rien d’autre que la solitude. L’élément pour limiter votre accès aux réseaux sera sans doute de développer votre capacité « d’exister » (dans le sens d’influencer par son action) dans son environnement réel.
Les conseils du Coach : pour la plupart d’entre nous, la solitude est un vrai problème.
La cyberdépendance amène un sentiment de détresse et des problèmes au niveau psychologique, social ou professionnel, ce qui nous indique une perte de maîtrise dans les différents domaines de la vie. L’évaluation de votre dépendance ne pourra se faire qu’avec l’aide d’un/une spécialiste de l’addiction ou coach (life coach). L’accompagnement vous sera sans nul doute d'une aide précieuse.
La mise en garde de FeminaMag : Shimon Hayut cela vous dit-il quelque chose ? Même si l'homme au cœur du documentaire-phénomène, se défend d'être l'escroc dépeint par le film Netflix, il n'en demeure pas moins qu'il restera à jamais l'arnaqueur de Tinder... Alors mesdames, restez prudentes !